Carophélie et Jehanny : une Union pour la Vie

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Le soleil commença à monter dans le ciel et nulle nouvelle ne venait de Synésios. Uriel s'en inquiéta sincèrement. L'homme qu'il avait amené sur le chemin de l'Ether n'avait jamais fait défaut ... que pouvaitil bien se passer.

Qu'à cela ne tienne, il prit donc les choses en main. Il sourit à la jeune fille puis prit connaissance des documents qu'elle lui remettait. Il acquiesça et regarda l'extérieur.

Et bien d'accord. Si vous permettez, je m'absente quelques instants ...

Uriel sortit de l'église et prit sur son cheval un petit coffret qu'il porta jusqu'à l'autel. Dudit coffret, il sortit le Livre des Vertus que son ami Raboude lui avait laissé à sa mort, puis l'eau bénite et enfin quelques ustensiles et son étole, qu'il posa par dessus sa soutane.
Enfin, il fit tinter la petite clochette pour signifier le début de l'office.

Ding ... ding ... ding ... ding ...

Mes chers Enfants, prenez place en la maison du Très-Haut - Soyez-y les bienvenus.
Aujourd'hui, nous allons voir s'unir devant Dieu, deux êtres : Carophélie et Jehanny. Qu'ils approchent donc à l'autel.

Et pour laisser trace de cet évènement dans la mémoire des humains, il ont choisi deux témoins : Pisenlit et Pygaer. Qu'ils viennent se tenir à côté de ceux qu'ils ont souhaité accompagner en ce jour.

Uriel avait laissé tomber les titres, les grades et tout ce qui allait avec. Certes il respectait ces personnes, mais il n'avait que faire qu'ils soient nobles ou roturiers, riches ou pauvres, ici, l'on était devant Dieu, donc égaux. Le Cardinal était lui-même Duc et Baron, et n'avait jamais demandé à ce que l'on use de son titre.

Le prêtre était un amateur de simplicité et c'était donc ainsi qu'il conduisait ceux qui lui demandaient, sans jamais se prendre la tête.

Au tintement de la petite clochette Carophélie comprit que le Père Synésios n'avait toujours pas donné signe vie... C'était de plus en plus inquiétant, mais elle ne pouvait rien y changer, il ne restait plus qu'à attendre peut-être un jour ils sauront enfin ce qui s'est passé...

Le début de ce mariage était enfin arrivé, les jeunes futurs époux attendaient ce moment avec impatience depuis un bon moment déjà...

À la demande de son Éminence, Carophélie s'approcha de l'autel et attendit que son chéri et les témoins fassent de même.

Jehanny avait salué le Cardinal Uriel et avait laissé sa douce Carophélie lui expliquer la situation. Après que celui-ci ait pu prendre la décision convenable, Jeh' fut soulagé qu'il acceptât d'officier en lieu et place du Vicaire Synesios... Probablement que ce dernier avait eu un grave souci personnel ou familial au point de ne plus donner signe de vie. Jehanny se dit qu'ils devraient l'ajouter dans leurs prières afin d'intercéder en sa faveur pour que ses soucis soient allégés...

Juste après le tintement de la clochette, Jehanny se concentra sur les paroles d'Uriel et rejoignit Carophélie auprès de l'autel, attendant avec elle l'avancée de leurs deux témoins...

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Et lentement, tout le monde s'installa et les composantes de la cérémonie furent en place.
Uriel avait vu de nombreuses femmes à quelques instants de l'union spirituelle que représentait le mariage, on y lisait toujours un mélange de bonheur, d'inquiétude et d'appréhension ... là aussi, cela ne pouvait qu'être tout à fait normal.

Lorsqu'ils furent prêts, il les invita à approcher et traça dans l'air le signe de la croix de Christos, puis, un regard aux témoins, pour leur signifier qu'ils pouvaient eux aussi approcher et se tenir près des personnes pour qui ils allaient témoigner.

Il débuta donc, posant sa main sur son Livre des Vertus :

Bien chers fidèles, chers croyants,
Bien chers Carophélie et Jehanny,

Aujourd'hui, voici un grand jour, celui où une femme et un homme, ont décidé de clamer devant nous et devant Dieu leur Amour, leur Amitié.
Carophélie et Jehanny vont en ce jour béni recevoir le sacrement du mariage.

Il tourna alors les pages du Saint-Livre et prit un passage de la Vie de Christos :

Natchiachia versa le vin de sa cruche dans la corne de Christos, et lui demanda :
" Maître, je suis en proie à un profond tourment de l’âme. Je voudrais te suivre dans tes enseignements, mais j’aime un homme qui habite ici et qui se nomme Yhonny, je l’aime d’un amour pur comme le diamant… Que dit Aristote sur cette question que dois-je faire ? "

Christos lui répondit: " Lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait. Mais, comme le baptême, le mariage est un engagement à vie, aussi, Natchiatchia, choisis judicieusement, car une foi que tu aura épousé Yhonny, vous ne pourrez plus vous y soustraire. "

Comme cette dernière parole frappa d’étonnement l’assemblé, car l’époque était à l’inconstance… Natchiatchia reprit :

" Mais, Maître, seront-nous assez fort pour respecter ce choix et vivre sans pêcher ? "

Alors, Christos répondit :
" Sachez que l’humain doute par nature, que l’amour qu’il éprouve pour Dieu et pour son prochain peut connaître autant d’aléas que la vie comporte d’épisodes. Mais la vie vertueuse est un idéal vers lequel l’homme doit tendre. Et, dans son chemin, il peut s’aider de la prière. La prière peut en effet être le moyen pour tous de renforcer cet amour lorsque cela est nécessaire. N’oubliez pas non plus la puissance de la miséricorde, qui est accordée grâce à la repentance. "

Il marqua une courte pause afin de laisser chacun réfléchir à ce texte, puis reprit :

Ainsi donc, Christos nous rappelle que le mariage est un engagement à vie, un choix à ne pas prendre à la légère.
Bien souvent, des jeunes gens s'engagent dans cette voie et se rendent compte, quelques semaines plus tard, qu'il n'ont pas fait le bon choix.
Et au contraire, d'autres trouvent réellement leur "âme-soeur" et s'unissent ainsi pour toute leur vie terrestre.

Afin d'être purs pour cela, je vais demander aux futurs mariés, et à ceux qui le veulent, de réciter le Confiteor et ensuite le ... Credo Aristotélicien.

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D'un geste, il invita les jeunes gens à se prononcer ...

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La duchesse aida la future mariée à descendre du carrosse et entra dans la chapelle, les deux femmes se rendirent au devant de la chapelle. Ensuite son ami Pygaer s'approcha et il la remercia pour le cadeau fait. En regardant dans les yeux de Caro, la jeune femme se rendit compte qu'il se passait quelque chose d’inhabituel. Pise comprit rapidement qu'il manquait le clerc qui allait officier la cérémonie. Elle repensait à son propre mariage, elle avait aussi eu de la difficulté, son frère qui devait les marié avait tombé subitement malade, donc, il avait fallu trouver un autre officiant.

Soudainement, un cardinal fit son entré dans la chapelle, lorsqu'il passa près d'elle elle le salua de la tête et s'inclina. En bonne aristotélicienne, elle ne pouvait pas, souligner son respect par ce geste.

Quelques minutes plus tard, ce dernier commença la cérémonie, heureusement, qu'il était la car il aurait bien fallu interrompre le mariage.

Lorsque Son Éminence demanda aux témoins d'avancé auprès des futurs mariés, Pise alla au coté de Caro et écouta le début du mariage.

Le crédo devait être récité et elle ferma les yeux et commença à le dire en coeur avec les autres invités.

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Caro. écoutait attentivement les paroles du Cardinal et ne pouvait pas s'empêcher de regarder Jehanny avec un joli sourire rempli de douceur et de tendresse. Elle lui prit la main afin réciter avec lui le crédo.

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Jehanny, la main dans la main avec sa promise, récita en choeur avec elle le Credo :

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant, créateur du Ciel et de la Terre, des Enfers et du Paradis, juge de notre âme à l'heure de la mort, et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis, envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil ou l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine,
en la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, une et indivisible,
en la communion des Saints,
en la rémission des péchés,
en la vie Éternelle.

AMEN.

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A chaque chose sa saison et à chaque affaire sous les cieux, son temps.

Et celui des témoins étaient venus ... qui ils étaient ... ce qu'ils faisaient ... pourquoi ils avaient accepté. En bon lotharingien et au fait des affaires spirituelles et temporelles, Uriel connaissait les témoins, du moins de nom ; ni en bien, ni en mal, il ne lui revenait de toutes façons pas le droit d'en juger.

Cette cérémonie lui en dirait un peu plus sur eux, et inversément.

J'en appelle maintenant à Pisenlit et à Pygaer ... à nous dire pourquoi ils témoignent ce jour pour Carophélie et/ou pour Jehanny à nous raconter une anecdote ou une tranche de vie sur les futurs mariés.

Ces témoins qui étaient là, près des futurs mariés, pouvaient maintenant s'exprimer.

[hrp : les témoins ont une semaine pour se manifester, soit jusqu'au 30/06, au-delà, je continuerai ; si ils se sont exprimés avant, je continuerai aussi, bien entendu ^^]

Pygaer avait assisté au démarrage ultra rapide de la cérémonie maintenant que son éminence avait pris les rênes de ce mariage...

Flanqué de Pisenlit, il avait à peine eu le temps de réciter le crédo que déjà le maitre de cérémonie leur demandait à tous les deux de dire la raison pour laquelle ils venaient témoigner soit pour Jehanny soit Carophélie

Lentement il s'avança et prit la parole d'une voix douce...

"J'ai appris à connaitre Jehanny lors de ma première intégration à l'armée et j'ai retrouvé cet homme fidèle à la Savoie lors de ma deuxième intégration. Pas une seule fois Jehanny ici présent n'a failli à son devoir, pas une seule fois on n'a pu le mettre en défaut. Jehanny est un homme bon,un homme fidèle, un homme dévoué..et le connaissant je sais qu'il sera un mari admirable pour celle qu'il aime plus que tout au monde...Dame Carophélie ici présente. Je leur souhaite tous mes voeux de bonheur et espère qu'ils auront..de ..de longues années à vivre ensemble.."dit-il en terminant difficilement son petit laius..
Il s'inclina vers la jeune marié, l'embrassant tendrement sur la joue puis serra la main du jeune homme...se retirant ensuite pour permettre à Pisenlit de faire l'éloge de la future Madame Jehanny

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La duchesse sourit au Cardinal ainsi que son ami Pygaer lorsqu'elle s'approcha et se tourna vers l'assemblée.

Elle prit parole d'une faible voix.

Carophélie, douce, loyale et persévérante. Cette jeune femme est arrivé en Savoie avec son cousin il y a désormais plus d’un an. A cette époque Caro était timide et préférait travailler dans ses champs, échoppes et bien sur à l’armée. Petit à petit, elle est sortie de sa coquille et s’est épanouie, en tant qu’amie, soldate, savoyarde et maintenant en tant que femme. Je suis heureuse et privilégiée de faire partie des gens qui la côtoient régulièrement, je suis certaine que Jehanny sera choyé et tendrement aimé par la douce Carophélie. Elle est un diamant au coeur d'or.

En regardant les deux amoureux

Deux êtres aussi merveilleux que vous, ne pourra que faire une mariage réussit.

Ensuite elle fit un clin d'oeil aux mariés et retourna à sa place.

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Uriel écouta alors les deux témoins ; leur discours était éloquent et il comprit pourquoi ils avaient été choisis, car ils étaient de bons amis aux futurs mariés.
Lors de cet échange, l'on apprenait souvent des choses sur les jeunes gens et ce fut le cas, ici.

Le Cardinal-Archevêque aimait que chacun participe, ce n'était pas comme ces mariages expédiés à la chaîne par des clercs qui en étaient blasés et il mettait une attention particulière à ce que chacun eut "son" moment. Lui-même avait déjà fait moult mariages et moult baptêmes et pourtant ... il ne se lassait pas de contempler le bonheur sur les visages.

Et le grand moment arrivait :

Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un vers l'autre librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos. Carophélie et Jehanny, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?

Il attendit la réponse de chacun et reprit.

Mes Enfants, vous pouvez désormais échanger vos voeux et consentements ...

Les regardant c'était le moment tant attendu du "oui" !

uriel a écrit:: ...vos vœux et consentements ...

On pouvait dire qu'elle arrivée au bon moment, ou pas. Son cœur se serra, son estomac se contracta également en entendant ses mots. Quoi de plus normale... Ces derniers temps, ses nuits étaient courtes, trop courtes.
Si elle n'avait fouillée dans sa besace à la recherche d'un portrait elle ne serait pas tomber sur cette invitation reçu quelques jours plus tôt par sa sœur. Si elle n'avait pas foutu le nez dans cette sacoche elle ne serait pas là, à se demander si elle allait pouvoir tenir le reste de la cérémonie.

Elle n'avait envie de rien, ne se sentait pas le courage de faire quoi que ce soit, même peindre lui demandait un effort monstrueux, quand bien même elle abandonnée au bout de quelques minutes. Sa gaieté ? Sa joie de vivre ? Ces taquineries à deux deniers ? Disparus. Même un simple sourire c'était trop lui demander.
Bref on allait pas s’appesantir sur les sentiments de la noiraude ou vous allez finir par tous avoir des envies suicidaires !

Elle avait eu un mal fou à se rendre un tant soit peu présentable. M'enfin rater le mariage d'un membre de la famille, surtout de son ainée... Non elle se devait d'être présente. Elle avait revêtit pour ce jour un cadeau de sa sœur. Peut être cette tenue n'était-elle pas appropriée mais elle en avait cure. Elle se sentait suffisamment mal sans en plus avoir besoin de porter une de ces tenue encombrante et... Froufroutante ! Il était très difficile de lui faire porter une robe. Jusqu'à présent il avait fallut d'un portrait de famille, d'un paris perdu et... C'était malheureusement tout... Passons.

Un regard rapide elle n'eut aucun mal a trouver un coin a l'écart d’où elle pourrait malgré tout suivre la cérémonie, ou du moins ce qu'il en restait.

Un léger bruissement aux environs de la porte fit lever le visage à Pygaer... Plein d'inquiétude, il regarda dans cette direction s'attendant à y voir un représentant du monastère lui apportant la terrible nouvelle du décès de son épouse...Cela ne faisait plus aucun doute à présent que la mort d'Anabase était imminente et que seul un miracle pouvait la ramener à la vie... Mais Dieu avait bien trop besoin de tous ses miracles pour l'instant que pour en utiliser un pour sa pauvre situation à lui...Il scruta la pénombre et vit une ombre se faufiler dans un coin...Plissant les yeux, il mit quelsques instants à reconnaitre cette demoiselle fine et souple qui tentait d'échapper aux regards des autres...

Pygaer sourit doucement, se disant que la jeune femme agissait comme lui... La dernière fois qu'il l'avait vue elle était vêtue d'habits masculins, cachant certes difficilement les atours de sa féminité... d'après ce qu'Arwenn lui avait révélé de sa cousine, elle était peu à l'aise dans une robe et adorait utiliser le langage assez...rude des hommes...

Sans bouger, il vit la jeune Larentina, empêtrée dans une robe qui lui allait cependant à ravir et transformant la jeune sauvageonne en une bien belle femme... filer à toute allure à l'abri de l'obscurité... Elle se posta dans un coin et n'en bougea plus..

Pygaer, tout en la regardant, se pencha légèrement vers Pise, lui demandant de l'excuser puis, aussi discret qu'un renard se dirigea lentement vers l'endroit sombre où il discernait sa présence

Arrivant derrière elle, il lui murmura doucement à l'oreille

"Bonjour Chère Amie, je suis heureux que vous ayiez pu vous libérer pour assister au mariage de votre soeur...Il est cependant de tradition que la famille soit aussi proche que possible de l'événement pour y assister...Me permettez-vous de vous accompagner au devant de la chapelle...N'ayez crainte, je resterai près de vous et vous servirai de chevalier servant si d'aventure votre belle robe vous procure quelques tracas...Qu'en dites vous demoiselle Larentina...puis-je vous proposer mon bras ?

Joignant le geste à la parole, il tendit son avant-bras en avant, attendant que la jeune femme y pose sa main....

Son regard était fixé sur le couple du jour flanqué de la Duchesse Pisenlit et du Seigneur Pygaer. Ce dernier dis parut de son champs de vision, elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle ne s'en rendit compte seulement lorsqu’une voix vint chuchoter à son oreille, elle qui espérait passer inaperçu c'était raté.
Elle tourna son visage en direction du suzerain de sa cousine, seule expression visible ET lisible était cette tristesse presque déchirante que l'on pouvait voir dans ses yeux.

Pygaer a écrit:: ... la famille soit aussi proche que possible de l'événement...

Proche ? Ne l'était-elle pas suffisamment ? De son avis si. Doucement elle secoua la tête en se demandant ce qu'il faisait ici, avec elle ? Ne devait-il pas rester auprès de Jehanny jusqu'à la fin de cette cérémonie ?

Pygaer a écrit:: N'ayez crainte, je resterai près de vous et vous servirai de chevalier servant si d'aventure votre belle robe vous procure quelques tracas...

Une robe ? Cela n'en était pas vraiment une. La partie inférieur n'était pas suffisamment longue pour dire qu'il s'agissait d'une robe elle s'ouvrait aussi sur le devant. Puis on ne pouvait pas ne pas remarquer sa paire de braies.

Pygaer a écrit:: ... puis-je vous proposer mon bras ?

Et le bras fut tendu.

Elle ferma un instant les yeux en laissant échapper un soupire discret. De toute façon il allait insister n'est-ce pas ? Depuis quelques jours tout le monde insister pour qu'elle se bouge, qu'elle cesse aussi de s'enfermer... Elle était prête a parier que si elle refusait il allait rester là le bras tendu jusqu'à qu'elle daigne accepter de le suivre... Elle fini donc par se lever et poser la main sur son avant bras avant de marmonner dans un murmure à peine audible que seul le sergent pouvait entendre.

Et la tradition ne veut-elle pas que le témoin reste près du marier jusqu'à la fin de la cérémonie ?

Au moins son sens de la répartit était resté plus ou moins intact.

Le Cardinal en était arrivé au moment crucial de la cérémonie et Jehanny chercha ses mots du mieux qu'il put pour arriver à dire tout son bonheur en ce jour. Il aurait voulu que ces voeux soient irréprochables car il savait que sa douce Caro le surpasserait largement en ce domaine tellement elle était parfaite...

Jehanny eut quelques minutes de répit avant de s'exprimer pendant que son cher témoin Pygaër était allé chercher Larentina jusqu'au fond de la chapelle.

Il s'exprima enfin :
Carophélie, ma chérie, je t'ai rencontré deux ans auparavant et comme je sortais de plusieurs déboires sentimentaux, je n'aurais jamais pensé que je trouverais alors la femme parfaite.

Et puis, un regard, un sourire, quelques mots d'humour ici ou là, nous ont indiciblement rapprochés. Très vite, je me suis aperçu que je ne pouvais plus vivre sans toi car tu étais la moitié que j'avais toujours recherché

Ainsi, jour après jour, mon amour pour toi a grandi jusqu'à occuper tout mon esprit. C'est ainsi que tu m'as fait rencontrer ta famille et que j'ai demandé ta main à Dave, l'aîné des tiens.

Lorsqu'il a accepté, j'ai su que plus rien, jamais, ne nous séparerait et je souhaite désormais vivre chaque jour de ma vie auprès de toi, dans l'Amour que nous a transmis le Très-Haut.

Je souhaite que nous formions une famille avec les enfants que nous aurons dans l'esprit d'amour et d'amitié qui nous anime ainsi qu'avec tous nos amis présents ce jour.

Je te jures fidélité devant le très haut. Je te soutiendrai dans le besoin, et je serai là pour toi dans les bons moments de la vie comme dans les mauvais.

Pour cela et pour vivre avec toi chaque instant du reste de ma vie, je te demande de devenir mon épouse devant Dieu et devant les hommes.

Une fois que Jehanny est fini dire ses voeux, Carophélie prit la parole avec un peu d'émotion dans la voix et regardant tendrement son amoureux dans les yeux...

Jehanny, mon tendre amour, la toute première fois que je t'ai vu c'était ici dans la caserne de Chambéry. Ton charme, ton humour et ton charisme, m'ont séduite presque tout de suite et en travaillant à tes côtés que j'ai appris à mieux te connaitre et l'homme que j'ai appris à connaitre au fil des nombreuses missions et taquineries en caserne a fait que tu me plaisais davantage.

c'est à ce moment où je t'ai présenté à ma famille, plutôt ceux qui te restaient à connaitre, car tu en connaissais déjà quelques-uns, puisque nous sommes très impliqué militairement.

Tout le temps que je passais et que je passe encore avec toi sont des moments de pur bonheur. Je t'aime toujours de plus en plus et aimerais passer le reste de ma vie auprès de toi. devenir ta femme, ton amie, ton amante et la mere de tes enfants ferait de moi une femme comblée.

Il est clair que tu es mon âme soeur, tu me comprends toujours, sans même que j'ai besoin de m'expliquer et on se complète très bien dans plusieurs choses. j'ai l'impression de former un tout avec toi et ne peux plus m'imaginer sans toi.

Nous élèverons nos futurs enfants dans l'amour que nous nous portons. ainsi ils apprendront à aimer comme le très haut veut que tout le monde aime son prochain.

Je te jures fidélité devant le très haut. Je te soutiendrai dans le besoin et je serai là pour toi dans les bons moments de la vie comme dans les mauvais.

Pour cela que j'accepte de devenir ton épouse, devant le très haut et devant tous ici présent.

Oh lala Requins était en retard pour le mariage arf c'était pas devenu un habitude.. Il était tellement occupé en ce moment d'ailleurs sa p'tite femme était fatigué, il avait laissé à la maison dormir et surtout se reposer..
Bien sur, il avait prit le temps de prendre sa tite fille avec lui et de la pomponner, de la faire belle et oui elle pousse vite. Elle va vraiment ressembler à une princesse, pour éviter que Lys se lève il embarquait la tite.. Il se préparer et mit son uniforme, il prit soin d'envelopper Ange dans un drap le temps de chevaucher jusqu'à la chapelle de l'armée.
Il était devant l'entrée de la caserne, déposant son cheval dans son box. Il se mit en route et à pied jusqu'ici.. Il entrait doucement sans faire de bruit avec son Ange dans les bras et s'assit au fond à droite délicatement..

Murmurant à sa p'tite, très bientôt se sera le mariage de Lys et moi mon enfant..

Il regardait la scène sous ses yeux tout en surveillant son Ange..

Citation :

Et la tradition ne veut-elle pas que le témoin reste près du marier jusqu'à la fin de la cérémonie ?

La jeune femme lui avait dit cela d'un murmure, d'une voix neutre ou pointait pourtant de la tristesse - sûrement due à la perte d'un être cher ou à une défection d'un amoureux - alors qu'ils cheminaient silencieusement vers l'avant de la chapelle en direction des jeunes mariés qui venaient de faire état de leur amour l'un pour l'autre...

Il s'était contenté de tourner légèrement la tête vers sa jeune "compagne", de lui sourire doucement avant de la laisser près de sa famille...Il baissa la tête lui faisant un baise-main dans la plus pure des traditions avant de lui répondre dans un souffle

"Il est vrai que la tradition veut que les témoins ne quittent pas les futurs mariés d'une semelle mais je sais également que votre cousine et votre soeur m'en auraient voulu si je vous avait laissé là où vous étiez...

Il releva lentement le torse, la gratifia d'un nouveau sourire puis alla reprendre sa place auprès de Pise, tout en saluant d'un mouvement de tête le soldat Requins...à qui il devait une fière chandelle

Invité

Ainsi donc les consentements furent prononcés, Uriel en fut ravi.
Il était bien heureux d'avoir pu contribuer au bonheur de ces deux jeunes gens.
Et avec un peu de chance, des cris d'enfants résonneraient bientôt dans leur maisonnée ...

Il reprit :

Ecoutez maintenant les paroles de Saint Valentin :

Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple.
Or, le Bonheur ressenti par les couples amoureux est divin, car il vient de Dieu.
Si vous avez conscience que l’amour que vous vivez a sa source en Dieu, que vous vous aimez de l’Amour de Dieu, par l’Amour de Dieu, quoi de plus normal de Lui dire votre reconnaissance, en vous unissant devant lui, dans son Eglise par le sacrement du Mariage.
Dès lors, le jour de votre mariage, votre passage à l’église sera une action de grâce à Dieu : car votre amour a sa source en Dieu et ce sera Lui qui sera le centre de la célébration religieuse.

Toute vie vient de Dieu, tout amour vient et mène à Lui, Il en est la source et la finalité.
Carophélie et Jehanny ont choisi aujourd'hui de concrétiser ces sentiments, de les afficher aux yeux de tous ; quoi de plus beau, finalement, que de voir le bonheur dans les yeux, de contempler l'éternité sur le visage de l'autre, de sentir sa présence, tel le rocher sur le quel on s'appuye ou l'arbre sous lequel on s'abrite ?

Il tourna les yeux vers la personne qui détenait les alliances et tendit la main ; elles lui furent promptement remises ; deux beaux anneaux qu'il bénit.
Il en plaça alors un dans chaque paume et contourna l'autel et vint se poster face aux futurs mariés.

Tendant légèrement les bras, il ouvrit les paumes ... face vers le haut, bien sûr, un peu comme on tend une friandise à un enfant, dévoilant les magnifiques alliances.
Chacun d'entre eux en prit une et l'échange tant attendu eut lieu : ils étaient mariés devant Dieu, devant les soldats savoyards. Il ne restait plus maintenant qu'à prononcer les paroles rituelles.

Par ces anneaux, lien immortel de votre union, voici que vous liez vos destins ensemble.
Et ainsi, je vous déclare maintenant unis par les liens sacrés du mariage.
Ce que Dieu a permis d'unir, nul ne pourra le désunir.

A cet instant, il contempla les regards pétillants de bonheur des deux mariés, un instant d'éternité qu'il grava dans son esprit.

Jehanny, vous pouvez embrasser la mariée.

Il fit un quart de tour et revint derrière l'autel, préparant alors le pain et le vin ...

Jeh' avait apprécié les voeux de sa compagne qui était si en osmose avec lui... Il écouta ensuite les paroles de Saint Valentin prononcés par le Cardinal Uriel et se dit que c'était vraiment un très bon choix pour eux...

Alors, vinrent les paroles tant attenduse depuis si longtemps par les deux tourtereaux :

Citation :: Par ces anneaux, lien immortel de votre union, voici que vous liez vos destins ensemble.
Et ainsi, je vous déclare maintenant unis par les liens sacrés du mariage.
Ce que Dieu a permis d'unir, nul ne pourra le désunir.

Jehanny se sentit devenir léger comme l'air, se sentant à présent libre de montrer tout l'amour qu'il portait à son épouse..... C'est donc tout naturellement qu'il enchaîna sur le baiser dès lors que le Cardinal Uriel lui en offrit l'opportunité....

Jeh' déposa d'abord délicatement ses lèvres sur celle de sa femme et prolongea doucement en appuyant un peu plus fortement tellement il était heureux qu'ils soient à présents unis devant le Très-Haut, plein d'amour et de rêves à venir ...

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Uriel était retourné là où il avait tenu son office et entama la dernière partie du sacrement, et pas forcément la moins importante, celle qui ravissait tout le monde, croyant comme non croyants.

Prenant une corbeille dans laquelle reposait un pain encore un peu chaud, tout frais du matin, il s'en empara et le rompit, puis, il prit la coupe et la remplit de vin, le goûtant tout d'abord pour savoir si il ne sentait pas le vieux bois.
Pour l'occasion il avait pris le vin de l'abbaye de Noirlac, et celui-ci était excellent, loué soit Saint Sylphaël pour le plaisir des sens, dont en particulier, celui du goût, présentement.
Heureusement, il transportait toujours quelques bouteilles avec lui ...

Tendant alors la corbeille et la coupe à Carophélie et Jehanny en premier lieu, il invita ensuite tout un chacun à venir communier à l'autel, afin de partager l'amitié aristotélicienne.

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... ainsi s'achevait doucement cette cérémonie, ils étaient - enfin mariés - et ils devaient en être heureux. Maintenant chacun pourrait aller en paix.

Il y avait une bonne odeur de pain chaud et frais qui planait dans la chapelle. Une odeur que Carophélie connaissait très bien et qu'elle aimait bien, étant boulangère. On pouvait apercevoir, un peu plus loin, le cardinal qui déchirait des bouts de pains pour la dernière partie de la cérémonie...

Il s’approche des nouveaux mariés et tend la corbeille de pain à Carophélie, celle-ci prit en un petit bout et elle prit la coupe afin d'en boire une gorgée. Ensuite ne sachant pas si elle devait remettre la coupe au cardinal ou la passer à son époux... elle décide donc de la remettre à son époux afin qu'il communie son tour.

Jehanny prit la coupe que lui tendait à présent son épouse et communia avec elle et le Cardinal. Il goûta également un morceau de pain pris auparavant dans la corbeille tendue par Uriel...

Tandis que les invités s'approchaient aussi de l'autel afin de communier également, Jeh' fit un signe discret aux troubadours afin qu'ils égayent un peu la communion :

Lentement, mais surement elle remonter vers l'avant la chapelle guidée par le sergent. Le regard fixé su un point droit devant elle, la jeune femme essayait de penser a autre chose en faisant de son mieux pour ne pas entendre les vœux échangés par les tourtereaux. Parait qu'il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veux pas entendre !

Bref ils venaient de s'arrêter et son visage se tourna légèrement en direction de son, chevalier servant c'est ce qu'il avait dit non ? Quoi qu'il en soit il souriait, sourire qu'elle essaya de rendre a grande peine.

Pygaer a écrit:: "Il est vrai que la tradition veut que les témoins ne quittent pas les futurs mariés d'une semelle mais je sais également que votre cousine et votre soeur m'en auraient voulu si je vous avait laissé là où vous étiez...

Léger haussement d'un sourcil en guise de réponse. Elle doutait fortement que Wenn ainsi que Caro lui en auraient voulu, au contraire, personne ne l'aurait remarquée si elle était rester dans son petit coin, là bas, au fond de la chapelle. Maintenant elle était assise non loin de sa cousine, lui avait repris sa place de témoin quand a elle, elle se frottait discrètement la main. Moui certain le savait elle n'était pas, mais alors pas du tout habituée aux baise-main, peut-être même qu'elle ne s'y ferait jamais d'ailleurs.

L'officiant poursuivait la cérémonie comme si de rien n'était. Écoutant les paroles de Saint Valentin, la jeune femme se demandait si la tristesse qu'elle ressentait avait aussi sa source en Dieu, si la haine que certains pouvaient ressentir venait de la haine de Dieux, si les couples qui s'entredéchiraient venait de la colère de ce même Dieu. Après tout si cela marche avec l'amour, pourquoi pas avec le reste. Le Très Haut n'est qu'amour a ce qu'on lui avait dit, alors pourquoi tout partait de travers ?
Vous l'aurez compris chaque jours sa foi diminuait.

Après un signe de son beau frère à un petit groupe personnes muni d'instruments musicaux, une musique s'élève alors qu'elle voyait les autres invités rejoidrent les nouveaux mariés.

Caro. en écoutant les paroles que les troubadours chantaient, elle pouffe de rire... et murmure à l'oreille de son mari...

C'est toi qui leur as dit de chanter cette chanson, pour me faire une blague ?

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